Le 24/05/2010 Le Progrès – Lyon 4e
Toujours attirés par le savoir-faire et l’exigence des MOF, les élèves viennent ainsi découvrir des métiers qu’ils ne connaissaient pas auparavant.
La structure départementale du Rhône des Meilleurs ouvriers de France (MOF), présidée par le fromager Christian Janier et située rue de Belfort, organise chaque année plusieurs journées de présentation de corps de métiers récompensés pour leur savoir-faire unique. Les métiers de bouche ne sont pas les seuls à obtenir cette haute distinction, remise tous les trois ans aux plus doués et méritants, par le Président de la République. Depuis trois ans, les élèves du collège Vendôme ont le privilège d’assister à des démonstrations animées par des médaillés du Rhône. Bernard Chambon, graveur pour l’imprimerie ou encore Pascal Molines, pâtissier, ont pu ainsi présenter aux collégiens leur travail.
Mireille Gavet, coiffeuse ayant obtenu cette haute distinction en 1976 des mains de Valéry Giscard d’Estaing, est fière et émue de présenter son métier. La « doyenne » des MOF de la Croix-Rousse confie : « On se déplace souvent dans les lycées pour faire connaître notre métier et le tirer vers l’excellence. »
Nicolas Salagnac, MOF depuis 2000, et graveur médailleur, a réalisé la médaille officielle du président Nicolas Sarkozy, en plus de celle de la ville de Lyon. « Les MOF travaillent au détail près, privilégiant la qualité à la quantité », explique-t-il.
C’est Paul Pignat qui a fondé le groupement des MOF du Rhône à la Croix-Rousse, en 1951. Il avait été récompensé en 1936, en tant que verrier scientifique. Son fils Pierre a été président des MOF du Rhône de 1971 à 1979. Il a reçu le label à deux reprises au cours de sa carrière : en 1955, pour son métier de verrier scientifique, puis en 1990 en tant que verrier artistique.
Régis par une charte, les MOF représentent une multitude de métiers, aussi bien dans le domaine des hautes technologies que dans les métiers de bouche. « La motivation et la passion sont indispensables dans notre métier », ajoutent-ils presque en chœur.
De notre correspondant local Antoine Comte
